En tout, le voilier a passé douze jours à la marina de Puerto Vita. Le personnel était très sympathique et nous avions même la possibilité de commander, par la marina, quelques aliments frais (fruits, légumes, viande, oeufs). Quoique le choix était plutôt limité, cela fut très apprécié, car il faut savoir qu'à Cuba, il n'est pas facile de trouver des aliments. Dans le village de Puerto Vita, par exemple, il est possible de se procurer des pains frais (seulement à 16h00 pile!!!), quelques fruits et légumes (comme des tomates, des concombres, des poivrons, des patates douces, des bananes plantains ou des bananes sucrées). Le choix est un peu plus varié à Guardalavaca, mais il faut s'y rendre en taxi! Il faut donc avoir les cales bien remplies d'aliments de base avant d'arriver!




Pour apprécier pleinement Cuba, il faut l'explorer de l'intérieur. En tant que touristes, nous sommes totalement libres de voyager dans tout le pays. Plusieurs options s'offrent à nous : le service d'autobus de voyageurs (Viazul) qui est présent dans toutes les grandes villes et les villes touristiques, la location de voitures ou le déplacement en taxi. Un couple de la marina a même emprunté un train (très lent) fréquenté par les Cubains et leurs poules! :-)

C'est donc avec notre dictionnaire en poche que nous sommes allés explorer l'est de Cuba. Pour l'occasion, nous avions loué une voiture, amicalement surnommée "notre petite chinoise". À bord de celle-ci, nous avons découvert Santiago, Baconao, Guantañamo, Baracoa, etc. Mais certaines routes dans les montagnes (Grand Piedra et la Farola) sont plutôt difficiles pour les "petites chinoises"... Nous avons d'ailleurs dû échanger la nôtre contre un jeep! :-) Celui-ci aura été doublement utile, puisque la route entre Baracoa et Moa était en très mauvais état. En effet, les nombreux trous rendaient les déplacements longs et fastidieux! Toutefois c'était l'exception, les autres routes étant très bien entretenues, quoique moins bien identifiées qu'au Québec. En effet, les noms de rues sont rarement indiqués!

Notre petite chinoise

Notre Jeep, mieux adapté à la route montagneuse et aux trous de la route entre Baracoa et Moa

Route près de Moa


À certains endroits, nous avons couché dans des hôtels peu dispendieux, mais ce que nous avons préféré est sans doute nos expériences dans les "casas particulares" où nous louions une chambre chez des habitants (environ 25 cuc). Certains cubains offraient aussi le déjeuner (environ 9 cuc) ou le souper (environ 25 cuc) à leur casa. C'est d'ailleurs dans les casas que nous avons mangé les meilleurs repas et dégusté plusieurs fruits tropicaux du pays : bananes plantains, goyaves, papayes, ananas, bananes, etc.

Souper dans notre casa à Baracoa

Goyaves fraîches


Les cuc, sont la monnaie utilisée par les touristes à Cuba. Leur valeur est équivalente à celle de la monnaie canadienne. Toutefois, lorsqu'on s'éloigne des activités offertes aux touristes, nous pouvons payer en monnaie nationale, qui vaut 25 fois moins que le cuc. Il est donc possible de revenir avec un sac rempli de fruits et légumes pour l'équivalent de quelques cents canadiens ou encore de souper dans un resto pizza pour toute la famille pour l'équivalent de 5 dollars canadiens, bouteille de vin incluse! Dans les villes, on trouve plusieurs petits kiosques dans lesquels on paye en monnaie nationale. Ils sont fréquentés par les Cubains en déplacement. Dans ceux-ci, on peut y trouver des sandwiches (principalement au jambon et fromage), du jus de canne ou autre.

Jus de canne à sucre à vendre

Ce n'est pas mauvais, mais ce fut le seul verre acheté!

En monnaie nationale évidemment!


Malheureusement, ce système à deux monnaies apporte de nombreuses injustices sociales. Les médecins et les avocats étant payés une fraction de ce que peuvent gagner les serveurs ou les chauffeurs de taxi qui sont payés en cuc! Ce n'est donc pas rare qu'un médecin ou un ingénieur vous conduise en taxi :-s

Vivant principalement du tourisme, les Cubains ont vite compris que le touriste moyen pouvait leur procurer beaucoup d'argent. Par exemple, des bananes qu'on peut se procurer à 1 dollar national dans les villages se vendent 1 cuc (ou plus) sur les routes touristiques, donc 25 fois plus! C'est pour cette raison qu'on trouve tant de vendeurs itinérants dans les villes ou sur les routes de campagne touristiques. Nous les avons d'ailleurs gentiment surnommés les "el mouché", car ils sont plutôt déterminés à vendre leurs produits! D'ailleurs, quand on refuse, ils sortent un autre objet à offrir de leur sac ou de leurs poches. De plus, une fois qu'on leur achète quelque chose, ils nous demandent de leur donner des chandails, des chapeaux, des savons ou du shampooing. Certains peuvent marcher plusieurs kilomètres en montagne afin de venir s'installer près du belvédère offrant un point de vue irrésistible!

Arianne lui aura acheté une boîte magique...

Nous prendrons des Cucurochos et oui, nous pouvons donner des crayons pour vos enfants!

Un autre enfant Cubain qui portera fièrement un chandail des Canadiens de Montréal!


Une autre chose qui nous a marqués de Cuba est la quantité de Cubains que l'on peut apercevoir dans les rues, autant en ville qu'en campagne. Cuba est très peuplé comparativement aux Bahamas où les villages étaient très distancés les uns des autres. Peu importe le moment de la journée, on peut apercevoir des Cubains qui marchent et se déplacent vers on ne sait où. Peu d'entre eux ayant une voiture, ils marchent le long des rues en "faisant du pouce" (en fait, ils font plutôt du doigt d'un petit signe plus gracieux!). D'autres plus chanceux, se déplacent en camion-autobus, en vélo, en cheval, en charrette tirée par des chevaux ou par des boeufs, et ce, autant sur les routes que sur les autoroutes! En tant que touristes en voiture, c'est tout ce beau monde que nous avons tenté d'éviter de heurter à chaque déplacement en plus des poules, des vaches, des cochons, des chevaux et des chèvres bien sûr! (Et oui, nous avons réussi!!! Ouf!)





Nous avons aussi découvert que les Cubains étaient un peuple très "propre". Malgré leur pauvreté, ils prennent bien soin de leur environnement. Les terrains, même ceux en terre aride, sont balayés avec soin et les déchets ramassés. Nous les avons même vu couper les herbes le long des autoroutes à la faux. En fait, tout le travail est fait de façon manuelle : transport des produits agricoles, labourage des champs, lavage des vêtements, etc. C'est le Moyen Âge, comme dirait Philippe!






Les toilettes sont bien l'exception à la règle de la propreté cubaine. Elles sont souvent défectueuses, crasseuses, sans bol ni papier hygiénique! En plus, il n'était pas rare que l'on nous demande de payer pour les utiliser!!! Tout au long du voyage, il était essentiel de ne jamais partir sans lui (le rouleau de papier de toilette, bien sûr!).


Les paysages qu'offre Cuba nous ont vraiment charmés. Nous avons un petit faible pour les régions montagneuses et nous avons été servis lors de notre périple. En effet, nous avons traversé à plusieurs reprises des chaînes de montagnes où les points de vue étaient magnifiques. Nous avons également traversé la région la plus aride où poussaient plusieurs cactus ainsi que la région la plus humide où la végétation était très luxuriante.










Nous nommons donc Cuba "destination coup de coeur" pour l'expérience que nous avons vécue sur terre : la navigation étant plus supervisée et moins agréable...

... À suivre dans un futur billet!


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